La DEP de votre béton : future porte d’entrée pour approvisionner le gouvernement du Canada

Le gouvernement fédéral s’engage sur plusieurs fronts dans sa lutte aux changements climatiques. Il prévoit notamment exiger dès 2021 que le béton utilisé dans les projets publics de construction et d’infrastructure soit fait avec du ciment à faible émission de carbone. Si cette intention se confirme, pour vendre leur béton au gouvernement fédéral, les entreprises devront fournir une déclaration environnementale de produit (DEP) qui le prouve.


Faites dès maintenant les démarches nécessaires pour être conforme et démarquez-vous comme fournisseur du gouvernement du Canada et sur les marchés extérieurs.


Reconnue internationalement, la déclaration environnementale de produit (DEP) est un moyen éprouvé pour mesurer l’impact environnemental d’un produit tout au long de son cycle de vie. CT Consultant détient l’expertise nécessaire pour réaliser ce type d’analyse et pour vous accompagner dans vos démarches.

Dans le présent article, vous trouverez des réponses à plusieurs de vos questions. Nous espérons que cela vous permettra de faire un choix éclairé pour votre entreprise.

  • Pourquoi le béton et le ciment sont-ils visés par le gouvernement du Canada?

  • Quels sont les changements annoncés par le gouvernement?

  • Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour les entreprises de la construction?

  • Comment le gouvernement procédera-t-il pour s’assurer que le produit respecte la norme?

  • Quels sont les avantages de s’y conformer?

  • À qui s’adresser pour faire une déclaration environnementale de produit (DEP)?



Pourquoi le gouvernement vise le béton et le ciment?

Le béton est un matériau polyvalent et durable. On le retrouve dans la plupart de nos habitations, comme dans la majorité des infrastructures et des bâtiments publics.

Principalement en raison du ciment qui entre dans sa composition, la production de béton est l’une des plus importantes sources de dioxyde de carbone (CO2) à l’échelle mondiale. En effet, les procédés de combustion chimique et thermique qui interviennent dans sa fabrication sont une source importante d’émissions de dioxyde de carbone (CO2). Chaque année, on produit plus de 4 milliards de tonnes de ciment. La majeure partie de cette production est utilisée pour faire du béton. (Chatham House, 2018)

Elle serait également responsable de 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).




Pourquoi faut-il limiter l’émission de gaz à effet de serre (GES)?

Les rejets de GES ont une incidence sur l’environnement, sur la santé humaine et sur l’économie. Ils sont responsables du réchauffement climatique. Le réchauffement de la planète est à l’origine de phénomènes météorologiques extrêmes et du déséquilibre des écosystèmes naturels. On commence aussi à en ressentir les effets au Québec dans certains secteurs économiques comme l’agriculture, la foresterie et le tourisme.

Un consensus mondial

Il y a aujourd’hui un consensus scientifique mondial sur la nécessité d’agir pour limiter l’émission des gaz à effet de serre afin que les impacts ressentis ne s’aggravent pas davantage.

Selon Claude Villeneuve, biologiste et directeur de la Chaire en Éco-Conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi, pour espérer stabiliser l’augmentation de la température globale, il faut réduire d’au moins 16 % les émissions de CO2 de l’industrie du béton d’ici 2030, et atteindre l’émission zéro pour 2050. (Le Quotidien, 2019)

Devant cet état de fait, et pour la survie de ce secteur industriel, les gouvernements doivent intensifier leurs efforts.

« Les gouvernements, les entreprises et les particuliers doivent prendre des mesures importantes afin de réduire les émissions, en utilisant les ressources de façon plus efficace et en adoptant des technologies nouvelles et plus propres ». (Gouvernement du Canada, 2020)




Changements annoncés par le gouvernement du Canada

Le gouvernement du Canada est l’un des plus grands propriétaires de biens immobiliers au Canada. Il s’approvisionne donc auprès de nombreux fournisseurs au Québec pour réaliser ses projets de bâtiment et d’infrastructure.

Pour participer aux appels d’offres, il faut répondre aux exigences du gouvernement et être inscrit sur la liste des fournisseurs autorisés.

Dans son communiqué paru le 9 juin, le gouvernement a informé les concepteurs, architectes, ingénieurs et fournisseurs de ciment et de béton qu’il comptait modifier certaines des normes en vigueur pour l’octroi de contrats publics dans le cadre de sa Stratégie pour un gouvernement vert.

Il souhaite notamment que le béton employé dans les travaux de construction et d’infrastructure sous sa responsabilité ait une faible émission carbone afin de réduire au minimum l’impact environnemental du carbone intrinsèque qu’il génère.


Qu’est-ce que le carbone intrinsèque?

Le carbone intrinsèque réfère au dioxyde de carbone (CO2) libéré à toutes les étapes du cycle de vie d’un produit, pendant la fabrication, le transport, la construction de l’ouvrage et sa fin de vie. (Stratégie pour un gouvernement vert, 2020)


Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour les entreprises de la construction?

Si la nouvelle directive du gouvernement entre en vigueur, les entreprises qui font affaire avec le gouvernement du Canada pour des contrats publics de construction et d’infrastructure devront obligatoirement utiliser du ciment Portland au calcaire (CPC) ou son équivalent dans la fabrication du béton qu’ils lui vendent.

En introduisant cette exigence environnementale, le gouvernement compte améliorer de 10 % les émissions de gaz à effet de serre liés à la production de béton. Pour le moment, cette exigence concerne seulement les fournisseurs du gouvernement du Canada.


Le ciment Portland au calcaire (CPC)

Le ciment Portland au calcaire (CPC), introduit au Canada en 2011, a une empreinte carbone plus faible que le ciment Portland ordinaire.

En 2014, l’Athena Sustainable Materials Institute, institut dédié à la construction durable localisé à Ottawa, a réalisé une analyse du cycle de vie de ce produit. Les résultats de l’étude ont démontré que l’impact environnemental était moindre lorsque le ciment Portland au calcaire était utilisé, représentant une amélioration d’environ 10 % sur le plan des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Si le ciment Portland au calcaire remplaçait tout le ciment utilisé au Canada, il permettrait de réduire annuellement près de 1 million de tonnes d’émissions de GES. (Association Canadienne du Ciment et Conseil canadien du béton, 2014)


Ainsi, l’ensemble du ciment à usage général que se procurera le gouvernement du Canada devra être du ciment Portland au calcaire (CPC) ou l’équivalent. Pour l’instant, le gouvernement fédéral n’a pas spécifié ce qu’il entendait par « équivalent », mais il se pourrait fort bien qu’il s’agisse d’équivalent en termes d’émission de GES.

Quels sont les avantages de se conformer à cette nouvelle norme?

Comme mentionné précédemment, les données scientifiques sont sans équivoque. Dans la lutte aux changements climatiques, la partie est loin d’être gagnée. L’atteinte des cibles dépendra de l’engagement de tous les acteurs de la société, dont les entreprises.

Avec sa Stratégie pour un gouvernement vert, le Canada veut renforcer sa lutte aux changements climatiques, mais aussi faire de notre pays un chef mondial des opérations gouvernementales à faibles émissions de carbone, résilientes au changement climatique et écologique.

Cette nouvelle norme est un premier pas dans cette direction.

L’exigence proposée est toujours à l’étude actuellement. Néanmoins, si l’analyse est concluante et que le gouvernement va de l’avant :

  • L’exigence de réduction de 10 % des émissions de carbone servira de point de départ, mais sera appelée à augmenter progressivement.

  • Tous les types de projets de construction et d’infrastructure seront visés.

  • L’application de l’exigence sera mise en œuvre progressivement en 2021 afin de permettre au marché de s’y adapter.

Comment le gouvernement procédera-t-il pour s’assurer que le produit respecte la nouvelle norme?

C’est au moyen de techniques d’évaluation du cycle de vie que le gouvernement pourra s’assurer que les nouvelles normes sont respectées.

Analyser le cycle de vie d’un produit permet de rendre compte de la pression qu’il exerce sur les ressources et l’environnement.

Ainsi, pour que le gouvernement accepte d’acheter du béton d’une entreprise, celle-ci devra lui fournir une déclaration environnementale de produits (DEP) de type III qui démontre notamment le pourcentage d’émission de GES.

Qu’est-ce qu’une déclaration environnementale de produit (DEP)?

Une DEP est un rapport qui évalue les impacts environnementaux d’un produit selon des méthodes normalisées et reconnues internationalement, et ce, tout au long de son cycle de vie :

  1. Extraction des matières premières

  2. Traitement

  3. Fabrication

  4. Transport

  5. Utilisation

  6. Fin de vie

Se présentant sous la forme d’un rapport sommaire, la déclaration environnementale de produit (DEP) réunit des données scientifiques analysées objectivement et vérifiées par un tiers. Elle informe les acheteurs des attributs environnementaux d’un produit afin de leur permettre de faire un choix éclairé.

Plusieurs entreprises sont habilitées à faire des analyses du cycle de vie et à produire des Déclaration environnementales de produit (DEP) au Québec et au Canada. CT Consultant en fait partie.

En quoi la déclaration environnementale de produit (DEP) est-elle avantageuse pour mon entreprise?

  • La DEP est un outil reconnu internationalement pour évaluer les retombées environnementales d’un produit.

  • Elle est cohérente avec les prescriptions de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et répond aux critères du système d’évaluation des bâtiments durables LEED.

  • C’est un gage de qualité pour les investisseurs, car elle permet de comparer la durabilité des produits à partir de normes reconnues et de méthodes fiables.

  • Son utilisation est en croissance dans la plupart des marchés tels que l’Europe, les États-Unis et le Canada.

  • Elle donne aux entreprises qui ont des pratiques de construction responsables la possibilité de se démarquer.

  • Elle permet aux représentants de s’appuyer sur un outil objectif dans leurs activités de démarchage.

  • À long terme, elle contribue donc à la croissance économique des entreprises de l’industrie du béton et de l’ensemble du Québec.

Pourquoi choisir CT Consultant pour vous accompagner dans la réalisation de votre DEP

CT Consultant est une jeune entreprise québécoise qui a le vent dans les voiles. Spécialisée dans la réalisation d’analyses environnementales, elle regroupe une équipe de professionnels chevronnés, aux compétences variées et complémentaires.

La firme a à cœur d’aider les entreprises d’ici à mieux comprendre les impacts sociaux et environnementaux du développement et de la commercialisation de produits.

Ainsi, en plus de réaliser différentes analyses environnementales et de répondre aux questions des entreprises sur le sujet, CT Consultant aide les entreprises engagées dans une démarche de réduction de leur empreinte environnementale à :

  • Augmenter leur rentabilité

  • Améliorer leur image corporative

  • Accroître leur durabilité tout en préservant l’environnement

Au plaisir de faire affaire avec vous !

Sources et références

Chatham House. 2018. Making Concrete Change: Innovation in Low-carbon Cement and Concrete. Repéré à https://www.chathamhouse.org/publication/making-concrete-change-innovation-low-carbon-cement-and-concrete (anglais seulement)

Conseil canadien du béton. 2014. An Environmental Life Cycle Assessment of Portland-Limestone and Ordinary Portland Cements in Concrete, Athena Institute. Repéré à http://www.redecouvrirlebeton.ca/assets/files/sustainability/CAC-PLCvsOPC-Final-Technical-Brief-Jan232013.pdf (anglais seulement)

Conseil canadien du béton. Repéré à http://www.redecouvrirlebeton.ca/fr/developpement-durable/reduire-notre-empreinte.html

Gouvernement du Canada. 2020. En voie d'établir des exigences pour le béton et le ciment faible en carbone pour le Gouvernement du Canada (EN578-200001).Repéré à https://achatsetventes.gc.ca/donnees-sur-l-approvisionnement/appels-d-offres/PW-20-00916369

Charles Thibodeau